La culture est essentielle à une société dynamique qui veut développer le bien-être de sa population et son rayonnement. Les éditeurs de livres y apportent leur part au travers de la publication des meilleurs textes qui leur sont proposés et tentent ainsi d’aider au développement personnel de chacun.
La situation que les maisons d’édition traversent depuis deux mois a pourtant freiné leur engagement en nous interdisant la vente des livres que nous produisons tous pour le compte de nos auteurs. Librairies indépendantes et grandes surfaces de la culture fermées et activités des plateformes de ventes de livres en ligne réduites puis mises à l’arrêt sont les conséquences du virus qui nous touche.
Les petites et moyennes maisons d’édition ne vivent, souvent chichement, que de la vente de livres aussi sont-elles à l’arrêt quasi-total depuis le 17 mars les mettant dans une situation précaire voire dangereuse pour leur pérennité.
Mais au-delà de la santé économique de nos maisons c’est celle de la chaîne du livre qui a été mise à mal : les librairies ont été obligées de fermer leurs portes et les auteurs ne percevront pas de droits sur des ventes perdues à jamais, car ce n’est pas au prétexte de n’avoir pas pu lire durant un temps qu’on lira plus par la suite et aucun rattrapage conséquent des ventes n’est malheureusement réellement à envisager.
LES ANNONCES
Notre ministre de tutelle a annoncé le 6 mai dernier un plan d’aide à l’audiovisuel et aux métiers du spectacle et nous nous en sentons exclus car le ministre a évoqué celles qui seront apportées aux cinémas, aux productions de films pour la télévision ou pour le cinéma, le soutien aux intermittents, mais ce plan ne s’intéresse nullement à la littérature qui cependant fait partie intégrante de la culture et ne peut en être le parent pauvre.
POURQUOI UNE AIDE ?
La chaîne du livre concerne un nombre très large d’acteurs, qu’il s’agisse des auteurs qui ne vivent que très rarement confortablement de leurs œuvres, des maisons d’édition, des correcteurs, des traducteurs, des imprimeurs, des diffuseurs et distributeurs, des libraires ô combien importants pour créer le lien avec la population, des grandes enseignes de la culture, des transporteurs, etc.
Le livre est essentiel, aussi nous vous demandons un plan d’urgence pour les éditeurs et les libraires qui n’ont de cesse de promouvoir la littérature et la lecture à l’intérieur de nos frontières et à l’international. Sans une décision rapide et forte, nous craignons que de nombreux confrères ne doivent stopper leur activité, que les libraires les moins résistants ne puissent faire face à ce cruel manque à gagner et que les auteurs ne puissent poursuivre leur apport culturel devant se consacrer à des activités professionnelles rémunérées.
QUE DEMANDONS-NOUS ?
L’aide qui doit être apportée peut prendre la forme de subventions, naturellement, qui remplaceraient en partie les pertes que nous enregistrons tous mais aussi celle de suppression ou d’allégement de charges pour les auteurs, pour les éditeurs et pour les libraires. Et ne serait-il pas temps de réduire les frais postaux d’envoi des livres au cœur du pays phare de la culture.
QUE POUVEZ-VOUS FAIRE ?
Aidez le monde du livre et accompagnez-nous dans notre démarche en signant cette pétition qui sera remise à l’exécutif par envoi au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de la Culture et à l’ensemble des députés. Que vous soyez auteur, éditeur, imprimeur ou libraire, votre voix est importante et compte.