Parfois le vide se fait et on se demande pourquoi demeurer en vie. Qui atteste de notre existence s’il ne reste que nous-même à la fin ? Voici la problématique que tente de résoudre Lena. Elle a quitté Paris et regagné Cannes, sa ville natale, pour accompagner sa mère dans ses derniers jours vers la mort. Cette parente qui n’avait pourtant jamais été bien plus, pour elle, qu’un témoin de ses premiers pas dans ce monde. Tout vient de disparaître, elle n’est plus, son frère est parti, on ne sait pourquoi et on ne sait où, tout semble avoir pris fin.
Lena erre désormais en quête d’un filet de vie. Ne serait-ce pas mieux d’attendre simplement que les choses s’achèvent d’elles-mêmes ? Alors qu’elle n’arrive véritablement pas à répondre à cette question, des événements surviennent, les gens apparaissent ou réapparaissent et là où elle n’espérait plus rien, le vide se remplit, le chaos s’agite. S’agirait-il de la possibilité d’un renouveau ? Et même si elle décidait d’y croire, de s’en saisir, comment pourrait-elle parvenir à exister comme les autres, vivre normalement, elle qui n’a jamais vraiment compris ce qu’elle faisait dans sa propre vie, ce qu’elle était censée en faire ou supposer y trouver ?
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Cassandra Conti
Pour Cassandra Conti, la littérature a toujours été une sorte de prolongement de ce qu’elle est. Chaque lecture, chaque histoire, chaque bribe d’existence contribuent à la rendre plus complète, plus complexe et surtout plus convaincue, à lui conférer quelque chose de supplémentaire.
Et puis au vide j’ai survécu résulte ainsi d’une forme d’absence de choix, d’un besoin irascible d’explorer certaines pensées profondes et d’accéder, par l’imagination, aux possibilités que le réel n’offre pas afin de trouver le bon chemin de vie.