Elles savaient pour cela elles marchaient inlassables
Leurs chevilles marbrées s’enfonçaient dans le sable
Eux se tenaient debout bien plantés sur leurs places
Les vieilles et les guerriers se regardaient en face
Elles venaient en priant redressées et altières
Lentes femmes des mers aux sombres regards fiers
Elles allaient paisibles vers les mains meurtrières
La douceur dans la voix la marche régulière
Suspension un chien hurle et s’enfuit au loin
L’affrontement des yeux se crispe et se maintient
Soudain le ciel se fend d’un fracas lourd intense
Puis c’est le calme brusque et le jeu recommence
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Farid Paya
Face au vacarme du monde, Farid Paya répond par un exorcisme. Il use d’une forme de rigueur esthétique pour affronter l’intensité du désordre et se réfugie dans la volupté des mots, là où se brise le souffle. Exorcismes marque une échappatoire avant de retourner dans le tumulte du monde.