Piégés entre les contradictions coloniales et le silence de leurs confrères métropolitains, les avocats coloniaux répondaient à des règles confuses et mouvantes voulues par Paris. Évoquant de loin la France, cette « para-déontologie » soumet ces hommes aux titres parfois exotiques à la loi d’airain du gouverneur. Consentent-ils à cette sujétion et, dans l’affirmative, pourquoi ? Dans les années 1935, la France change de tactique en créant des « barreaux libres ». Cette diversité des situations et cette confusion des normes reposent en réalité sur une unique stratégie : mettre la France à l’abri de la sédition. C’est à la découverte de cet Atlantide qu’invite l’ouvrage, non seulement pour écrire l’histoire oubliée de ces avocats du bout du monde, mais aussi faire revivre le contexte de leur organisation sociale, humaine, juridique et administrative.
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Docteur en histoire du droit et avocat depuis plusieurs décennies, Jean-Pierre Maisonnas a occupé de multiples fonctions (président de l’École des avocats Rhône-Alpes Gap, délégué général du bâtonnier, membre du conseil de l’ordre…) Il a consacré son temps à la recherche historique et à la rédaction de romans historiques. Il a également enseigné, notamment la déontologie des avocats dans diverses universités.